La Grèce compte pas moins de 19 sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO : Certains sont des monuments historiques célèbres dans le monde entier comme l' Acropole d'Athènes, les sites antiques de Delphes et d’Olympie, ainsi que des monastères byzantins et même les étonnants villages Zagori en Épire, remarquables pour leur architecture traditionnelle. Tous sont reconnus en tant que trésors de l’humanité en raison de leur valeur exceptionnelle, et constituent des sites historiques absolument incontournables en Grèce.
*Vous pouvez réserver des billets pour certains sites du patrimoine mondial de l'UNESCO en Grèce ici.
L'Acropole d’Athènes
Le symbole éternel de l’esprit classique et de la civilisation à son plus haut degré d’expression, l'Acropole d’Athènes, l’un des complexes monumentaux de l’antiquité grecque parmi les plus complets, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. Nous possédons des preuves qu'un palais royal mycénien datant du XIVème siècle av. J.-C. se dressait autrefois sur le rocher surplombant la capitale grecque. Mais c'est pour l'importance historique et culturelle, la beauté architecturale du Parthénon et des autres monuments érigés au 5ème siècle av. J.-C. - pièces majeures de la reconstruction d’Athènes décidée par le célèbre homme d'État Périclès - que l'Acropole rayonne aujourd’hui mondialement.
Le Parthénon (bâti selon les plans du légendaire sculpteur Phidias et abritant autrefois la statue chryséléphantine d’une hauteur de 12m de la déesse Athéna), l'Érechthéion, les Propylées, le temple d’Athéna Nike et les autres monuments de l'Acropole ont été érigés pendant cette période. Athéna, déjà vénérée dans les siècles précédents, a vu son culte se développer en raison de la magnificence des monuments qui lui ont été dédiés (construits dans le plus beau marbre Pentélique) et a servi de symbole important facilitant la domination d'Athènes sur de nombreuses autres cités-états, d’autant plus après sa victoire sur les Perses. C’est alors que la mise en place de la démocratie a permis à la célèbre cité d’entrer dans ce que l’on appelle l'Âge d'Or d'Athènes.
Le site archéologique de Delphes
Un des plus vastes sites archéologiques de Grèce, Delphes, représentait l’unité du monde grec antique. Selon le mythe, Zeus aurait lâché deux aigles venus des extrémités du monde et le centre du monde aurait été déterminé selon l’endroit où leur vol se serait croisé, c’est-à-dire, au-dessus de Delphes, devenu ainsi l'omphalos (ou nombril) du monde. Ce sanctuaire d'une beauté inégalée, érigé sur les pentes du mont Parnasse, surplombe la vallée du Pleistos s’étendant jusqu'à la mer. Sans aucun doute, les anciens avaient repéré l’endroit le plus approprié pour le culte du dieu du soleil Apollon, qui (selon la mythologie grecque) tua le serpent-dragon Python à cet endroit même, s’assurant ainsi d’établir un oracle pour guider les hommes. Chacun, du plus simple au plus prestigieux, roi ou roturier, s’acheminait vers l’oracle Delphes, souvent de très loin, afin de recueillir les paroles d’Apollon prononcées par la Pythie (prêtresse tenant son nom de Python).
Delphes a atteint le sommet de son influence religieuse et politique au VIème siècle av. J.-C., cependant, l’oracle a conservé son importance jusqu’à l'époque romaine. Les offrandes votives étaient exposées dans ce qu’on appelle les trésors (le Trésor d’Athénes étant le mieux conservé) bordant les allées du site. Nous pouvons encore admirer des merveilles archéologiques comme le temple d'Apollon, le Théâtre antique, la fontaine de Castalie et la Tholos dans le sanctuaire d’Athéna Pronaia (Athéna bénéficiait également d’un culte à Delphes). Dans le Stade, se tenaient tous les quatre ans les Jeux Pythiens, deuxième en importance après les Jeux Olympiques. Les gagnants recevraient une couronne de laurier cueilli dans la vallée de Tempé.
Les sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthes
« Mycènes riche en or » (selon Homère), le centre palatial le plus riche de la fin de l'âge du bronze en Grèce, mêle sans peine histoire et mythologie. Il s’agit du royaume du roi mythique Agamemnon (chef des Achéens pendant la guerre de Troie), nommé par Persée (fils de Zeus et de Danaé ayant tué Méduse, la Gorgone). Le dernier des descendants de Persée, Eurysthée, ennemi d’Hercule a été le commanditaire des 12 travaux. Cette cité est également synonyme de l'une des plus brillantes civilisations de la fin de l’âge du bronze, la civilisation mycénienne.
Les premières traces d’activité humaine dans la région datent du 7ème millénaire av. J.-C. (période néolithique), mais la plupart des monuments encore visibles datent de 1350-1200 av. J.-C. Nous pouvons toujours voir les murs cyclopéens dont, selon la légende, Persée avait commandé la construction par les Cyclopes, les géants à un œil d'Asie mineure, ainsi que la porte des Lionnes, l'entrée monumentale de la citadelle, en raison des deux lionnes sculptées surmontant la porte. On peut aussi voir le Trésor d'Atrée (ou tombeau d'Agamemnon, sans qu'il n’y ait aucune preuve que le roi y ait été enterré), le mieux conservé des célèbres tombes à tholos de Mycènes et le tombeau de Clytemnestre, épouse d'Agamemnon et demi-sœur d'Hélène de Troie.
BONUS : À proximité de Mycènes, dans le Péloponnèse oriental, vous pouvez visiter le site de l’antique Tirynthe, vestiges d’une importante acropole mycénienne, également protégé par l'UNESCO. Ses murs cyclopéens sont bâtis à partir de blocs de pierre encore plus impressionnants que ceux de Mycènes et une ancienne acropole présente une porte similaire à la porte des Lionnes.
Découvrez les secrets de Mycènes
Les Météores
Il s’agit certainement de l’un des sites parmi les plus spectaculaires du patrimoine mondial de l'UNESCO en Grèce. Les pitons rocheux des Météores et les monastères actifs ou abandonnés juchés sur leurs sommets, comme « suspendus dans le ciel », témoignent des prouesses extraordinaires de la nature et de l'homme. Ces formations rocheuses en grès en forme de piliers ont été sculptées par des rivières préhistoriques ; elles ont attiré les ermites dès les Xème et XIème siècles qui vivaient et priaient dans les cavités naturelles des rochers. Grâce à des échafaudages soutenus par des poutres fixées dans les entailles de la roche et plus tard par des échelles de filet et de corde, les ermites ont réussi à progressivement trouver refuge plus haut dans les rochers.
Le premier monastère (le Monastère du Grand Météoron), fondé vers 1340 par saint Athanase des Météores, un érudit du mont Athos, a été bâti au sommet du Platys Lithos ou Grand Météore, le plus haut des pitons rocheux. Au cours des siècles suivants, le nombre de monastères a augmenté et est passé à 24, dont six sont encore actifs (le monastère du Grand Météore, le monastère de Varlaam, le monastère de saint Nicolas Anapafsas, le monastère de Roussanou, le monastère de la Sainte Trinité et le monastère de Saint Étienne). Ces lieux sacrés de l'orthodoxie chrétienne, abritent de nombreux trésors dont d'innombrables artefacts ecclésiastiques inestimables et des fresques du XVIème siècle, marquant une étape clé dans le développement de la peinture post-byzantine.
Le site archéologique d'Olympie
Situé dans le Péloponnèse occidental, dans la belle vallée de l'Alphée, l’Olympie antique est l'un des sanctuaires les plus glorieux de la Grèce antique. Consacré à Zeus, en l'honneur duquel se déroulaient tous les quatre ans les Jeux Olympiques, pendant lesquels toutes hostilités étaient suspendues, le site réunissait les Grecs du monde connu de l'époque. Les Jeux ont eu lieu sans interruption pendant plus de 1 000 ans (de 776 av. J.-C. à 393 ap. J.-C.). Par ailleurs, à Olympie, les monuments, les installations pour les athlètes, les cérémonies religieuses et les dignitaires présents à Olympie, tout était organisé afin de glorifier la grandeur de Zeus.
Le cœur du sanctuaire était l' Altis (ou Bois Sacré), un lieu sacré formé de monuments comme le temple de Zeus (abritant autrefois la statue chryséléphantine de 13,5 m de Zeus créée par Phidias et considérée comme l'une des Sept Merveilles du monde antique). C’est dans le temple d'Héra datant du 7ème siècle av. J.-C., où se dressait la célèbre statue d'Hermès de Praxitèle (désormais dans le musée de l'Olympie antique) que la flamme olympique est aujourd’hui allumée. Les autres vestiges comprennent le Pélopéion (datant de 2500 av. J.-C. et tombeau présumé du roi Pélops), les Trésors où on entreposait les offrandes votives et le Philippéion, une tholos (édifié à l’initiative de Philippe II de Macédoine après la bataille de Chéronée consacrant sa victoire sur la Ligue grecque en 338 av. J.-C.). Les monuments emblématiques à l’extérieur de l’Altis comprennent l’Atelier de Phidias ainsi que le Gymnase et le Stade, sans oublier les vestiges d’un complexe de thermes et de villas, dont un édifié par l’empereur romain Néron où l’on logeait pendant la période des Jeux.
Delos
Le plus grand site archéologique de Grèce et la plus petite île cité-état, Délos est le lieu que Léto (enceinte par Zeus et banni de l'Olympe par Héra, jalouse) choisit pour donner naissance à Artémis et Apollon. Les premières traces de peuplement remontent à la seconde moitié du IIIème millénaire av. J.-C. Certains vestiges datent de l'époque mycénienne (1750 à 1050 av. J.-C.). Au VIIIème siècle av. J.-C., un vaste sanctuaire consacré à Apollon est érigé, attirant des pèlerins et (à partir des VIIème et VIème siècles av. J.-C.) des offrandes votives, des statues et d'autres offrandes en l'honneur d'Apollon. À partir du IVème siècle av. J.-C., Délos devint un port de commerce très prospère en Méditerranée, abritant artistes, banquiers et armateurs dans des villas richement ornées de fresques et de sols de mosaïque. Son rayonnement était tel que les îles alentours, comme un cercle autour de son centre, devinrent les îles des Cyclades, même Santorin et Mykonos. Le déclin de l’île a commencé au 1er siècle av. J.-C., et elle a été progressivement abandonnée pendant la période romaine.
Le site archéologique couvre pratiquement toute l'île. Il renferme le temple des Déliens (de rythme dorique et construit entre 476-314 av. J.-C.), le plus grand des trois temples dédiés à Apollon, mais également un temple dédié à Héra. La Terrasse des Lions, présente sur toutes les photos, a été offerte par les Naxiens, et si vous grimpez jusqu’au Théâtre antique vous serez récompensé(e) par la vue magnifique sur la mer. De très nombreux sanctuaires dédiés à diverses divinités étrangères (les temples des dieux égyptiens Sarapis, Isis et Anubis et les dieux syriens Haadad et Atargatis) parsèment toute l’île, et certains vestiges pourraient même appartenir à une synagogue, témoignant tous du caractère cosmopolite de l'ancienne Délos.
Le sanctuaire d'Asclépios à Épidaure
On connaît le site antique d’Épidaure, surtout pour son extraordinaire théâtre accueillant encore des spectacles et considéré comme l'un des chefs-d'œuvre les plus représentatifs de la Grèce antique. Mais son importance – et la raison de sa présence sur la liste des sites grecs inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO – va bien au-delà du théâtre. Réparti sur deux terrasses dans un environnement absolument magnifique du Péloponnèse oriental, ce vaste sanctuaire dédié à Asclépios, le Dieu de la médecine, peut être considéré comme le premier centre curatif organisé. En tant que tel, il symbolise à lui seul le passage d'une guérison exclusivement divine à une guérison incorporant des traitements s’appuyant sur une approche à caractère scientifique.
Asclépios était déjà vénéré dans cet endroit à partir du VIème siècle av. J.-C., alors que la majorité des monuments encore visibles aujourd'hui, notamment les temples d'Asclépios et d'Artémis, l' enkoimétèrion (consistant à obtenir une guérison par intervention divine au cours d'un rêve) datent du IVème siècle av. J.-C. Assister à des représentations théâtrales également constituait une partie de la thérapie, témoignant des fascinantes méthodes de guérison des Grecs et des Romains, associées elles-mêmes à un culte puisque ce lieu était avant tout un sanctuaire. Ailleurs, on remarque les vestiges de lieux de séjour et de zones de loisirs pour les patients, ainsi que d'une tholos (d'usage inconnu), d'un palestre (gymnase) et d'un stade. Le monument phare est sans aucun doute le théâtre, qui pouvait accueillir jusqu’à 6 000 spectateurs et dont la perfection architecturale et l’acoustique exemplaire lui confère une renommée mondiale.
La vieille ville de Corfou
Alors que les racines de la vieille ville de Corfou remontent au VIIIème siècle av. J.-C., ce sont les Vénitiens, les Français et les Britanniques ayant dominé l'île du XIIIème au XIXème siècles, qui ont contribué à la construction de la plupart des bâtiments permettant à cet ensemble urbain de figurer dans le classement du patrimoine mondial de l'UNESCO. Les monuments principaux comportent les deux forteresses (l’ancienne et la nouvelle), conçues par des ingénieurs vénitiens renommés et reconstruites plusieurs fois, plus récemment sous domination britannique au 19ème siècle. Pendant quatre siècles, ce riche comptoir a contribué à sécuriser les intérêts commerciaux et maritimes de la République de Venise tout en repoussant les tentatives de sièges des Ottomans. C’est ainsi que Corfou a été en mesure de résister à l'occupation ottomane qui frappait une grande partie de la Grèce.
Aujourd'hui, nous pouvons apprécier cette belle cité mêlant harmonieusement des architectures d’origines diverses : vénitienne, française et britannique (principalement des XVIIème au XIXème siècles) et abritant certains des premiers bâtiments de la Grèce moderne, bâtis après la déclaration des îles Ioniennes en tant qu’État autonome au début du XIXème siècle. Corfou est l’une des rares villes de Grèce à avoir conservé tout son tissu historique que l’on peut découvrir en flânant dans les cantounia, petites rues piétonnes, serpentant devant les églises, les palais, les galeries d'art et les places. Les merveilles architecturales de la cité comprennent l’allée du Liston et la place Spianada, le palais de Saint-Michel et Saint-Georges, l'ancien hôtel de ville de Corfou (le théâtre San Giacomo) et le Parlement Ionien.
Corfu Audio Walk 🎧 Points de repère et joyaux cachés de la vieille ville de Corfou
La Cité médiévale de Rhodes
La cité médiévale de Rhodes a été fondée par des croisés de l'Ordre des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui occupèrent l'île à partir de 1309. La ville est devenue le principal bastion de la région, doté de palais et d’églises imposants et de murs fortifiés capables de repousser la violence des sièges du sultan d'Égypte en 1444 et de Mehmet II en 1480. En 1522, au terme de six mois de siège, Rhodes tombe définitivement et reste aux mains des Ottomans jusqu'à ce que les Italiens la reprennent pendant la première Guerre mondiale. En 1947, l’île retourne dans le giron de la Grèce et devient une province de l'État grec ainsi que les autres îles du Dodécanèse.
La ville haute présente de nombreuses merveilles architecturales de style gothique et de la Renaissance, notamment le Palais du Grand Maître, le Grand Hôpital et l'église Notre-Dame du Château. La rue des Chevaliers est bordée d’« auberges » (résidences-palais) des différentes nationalités des chevaliers (France, Espagne, Provence etc.). La ville basse densément peuplée comprenait des bazars, des synagogues, des mosquées et des églises, ainsi que des habitations et des bains publics. De longs remparts de pierre de 4 km de long enserrent la cité, sont percés de 6 portes principales et d’une série de plus petites toujours utilisées à notre époque dans une atmosphère médiévale unique.
Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique
Avec plus de 2000 d’histoire, Thessalonique, seconde ville de Grèce, ayant traversé toutes les périodes – hellénistique, romaine, byzantine, ottomane et moderne – conserve une grande partie de ses monuments et de son architecture. Thessalonique constitue également l’un des premiers centres de propagation du christianisme en Europe. Et c’est cet héritage byzantin – parvenu jusqu’à nous sous forme d’églises, de monastères et de reliques ecclésiastiques inestimables du 4ème au 15ème siècles – qui est célébré à travers son inscription sur la liste des sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO en Grèce.
Des monuments tels que la Rotonde, le monastère de Hosios David (ou de Latomou), l'église Sainte-Sophie et le monastère de Vlatadon sont considérés comme des chefs-d'œuvre paléochrétiens et médiévaux, alors que le château d'Heptapyrgion et la Tour Trigoniou constituent des lieux incontournables de la ville haute. Par ailleurs, l'église d'Agios Dimitrios renferment les reliques du saint patron de Thessalonique, à l’origine un soldat romain parmi les premiers convertis au christianisme. Une quinzaine de monuments paléochrétiens - byzantins et les remparts de la ville sont classés au patrimoine de l'UNESCO, certains contenant des mosaïques et des fresques, véritables chefs-d'œuvre de la Renaissance paléologienne (fin de la période byzantine).
Le site archéologique d'Aigai à Vergina
Aigai était la capitale des anciens Macédoniens et le cœur de la dynastie royale des Téménides, lignée de Philippe II de Macédoine et d’Alexandre le Grand. Connu sous le nom de Musée polycentrique d'Aigai, il s’agit de l'un des sites archéologiques les plus imposants et fascinants de Grèce. De nombreux objets historiques inestimables y ont été retrouvés, dont une grande partie sont exposés dans le bâtiment du Musée central récemment ouvert.
À l'extrémité sud du site, le palais d'Aigai, estimé autrefois comme le plus grand bâtiment de la Grèce classique (trois fois la taille du Parthénon), présente de riches décors de mosaïques et de stucs peints. À environ 60 mètres de l'aile ouest du palais, on trouve le théâtre antique, où Philippe II a été assassiné en 336 av. J.-C. le jour du mariage de sa fille. À environ 2 km au nord on remarque les tombes royales (exposition de trésors), avec les tombes préservées du pillage de Philippe II et de son petit-fils, Alexandre IV. Par ailleurs, la Nécropole royale (des fouilles sont toujours en cours) contient plus de 500 tumulus du XIème au IIème siècles av. J.-C., notamment le groupe de tombes royales des Téménides. Dans le Groupe des Reines, on pense avoir trouvé les restes appartenant à la mère de Philippe II, la reine Eurydice, et à sa fille, Thessalonique de Macédoine.
Le site archéologique de Philippi
Un autre site du patrimoine mondial de l'UNESCO en Grèce et lié à Philippe II de Macédoine est le site archéologique de Philippi. Initialement appelée Krinidès, lors de sa fondation en 360 av. J.-C. par des colons venus de Thassos, la cité a été conquise en 356 av. J.-C. par Philippe II, convoitant ses importantes réserves de bois, d'or et d'argent. La ville devenue par la suite très florissante, constituait une étape importante sur la via Egnatia, voie commerciale essentielle de l’époque. Le théâtre et de nombreux bâtiments publics et privés présents sur le site remontent à cette période. Cependant, ce sont les Romains qui ont laissé l’empreinte la plus considérable sur l'identité urbaine de Philippi.
Après la bataille de Philippi en 42 av. J.-C., la ville est devenue une pierre angulaire de l'Empire romain nouvellement établi en macédoine. Des bâtiments publics, tels que le Forum, ont été ajoutés, tandis que la disposition et l’architecture de la cité ont été adaptées au mode de vie typique d’une colonie romaine, ce qui a incité l’UNESCO à désigner Philippi comme « petite Rome » dans son inscription au patrimoine mondial. L’identité historique de la ville, scellée par la visite de l'apôtre Paul en 49/50 après J.-C., la cité est ensuite devenue un centre important de la chrétienté naissante. Les vestiges des églises – notamment deux basiliques (A et B), bâties à l'origine suivant le style des églises byzantines de Constantinople et le complexe octogonal (comprenant une église du Vème siècle après J.-C.) – sont considérés comme des exemples remarquables de l'architecture chrétienne primitive.
Les paysages de Zagori
La décision d’inscrire la région de Zagori sur la liste des paysages culturels de l’UNESCO en 2023, témoigne de la part de l’UNESCO, de la volonté de protéger le patrimoine culturel récent de la Grèce (et non plus de se limiter à celui de l’Antiquité ou de Byzance). Par cet acte, la valeur universelle de l'architecture de Zagori, dans la magnifique région de l'Épire du nord-est de la Grèce est enfin reconnue. Il s’agit en effet, d’une série de plus de 40 villages traditionnels juchés pour la plupart sur les contreforts du massif du Pinde (collectivement appelés le paysage culturel de Zagori) qui se distinguent par leur authenticité et l'intégrité de du travail de la pierre, témoins vivants du patrimoine commun de l'architecture municipale byzantine et ottomane de la région des Balkans.
La majorité des villages de Zagori présente des rues pavées, des églises et des maisons tout en pierre, des ponts à un ou plusieurs arcs disséminés dans la campagne environnante. Mégalo Papingo, construit à l'ombre du mont Tymfi, l'un des villages les plus visités avec son voisin Mikro Papingo, et les villages de Vikos et Aristi, bordant le parc national de Vikos-Aoos ne sont que quelques exemples de l'extraordinaire collection de villages, connus collectivement sous le nom de Zagorochoria.
Découvrez les principales activités à faire dans la région de Zagori
Site archéologique de Mystras dans le Péloponnèse
La « Merveille de la Morée », l’autre nom de la cité-forteresse byzantine de Mystras, a été construite en amphithéâtre autour d'une forteresse franque érigée en 1249 sur une colline de 620 m surplombant Sparte dans le sud du Péloponnèse. Dès sa restitution par les Francs aux Byzantins en 1262, Mystras devint la capitale du despotat byzantin de Morée aux XIVème et XVème siècles. Cette riche période marquée par un essor considérable dans les domaines de l'art, de l'éducation et de la théologie, est également connue en tant que Renaissance paléologienne, en référence à la famille des Paléologue, ayant fourni de nombreux dirigeants (despotes) en Morée.
Cité fortifiée, Mystras est réputée pour l’éclat de son architecture byzantine, visible à travers ses palais, ses églises, ses fortifications et ses monastères. Des fresques et autres trésors retrouvés dans les églises (comme le monastère de Péribleptos et la cathédrale de Saint Démétrios) éblouissent le visiteur par leur splendeur et leur valeur historique. Parmi les intellectuels brillants de Mystras, on peut citer Georgios Gemistos Pléthon, un philosophe néoplatonicien dont l'interprétation de la philosophie platonicienne et l'étude des textes grecs antiques ont contribué à la Renaissance européenne. La citadelle est restée habitée jusqu'au 19ème siècle, cependant la population s'est progressivement installée dans la vallée dans la nouvelle ville de Sparte, abandonnant les étonnantes ruines médiévales que nous avons le plaisir de visiter aujourd'hui.
Le temple d'Apollon Épicurios à Bassae
Le temple d'Apollon Épicurios à Bassae dans le Péloponnèse est un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1986 (une année avant l'Acropole d'Athènes) et est l'un des temples grecs de l’antiquité les mieux conservés. Ce temple, de grande importance, a largement contribué à améliorer la compréhension des pratiques religieuses de l’antiquité grecque, de l’évolution architecturale et des prouesses artistiques. Il s’agit également de l’unique temple grec présentant les trois ordres architecturaux – dorique, ionique et corinthien.

Il a été érigé entre 420 et 400 av. J.-C. par Ictinus, un architecte notable de l'Antiquité qui, avec Kallikratis, a conçu le Parthénon d'Athènes. Selon l'historien Pausanias, la visite de ce temple était une expérience impressionnante. Perché à 1 131 m sur les contreforts du mont Kotilion, il fait partie de Bassae (signifiant « les ravins ») dans le Péloponnèse. Son emplacement relativement isolé peut avoir contribué à sa préservation. Par ailleurs, les archéologues sont convaincus que les vestiges d'un temple plus ancien existent sous ses fondations, probablement datant du VIIème siècle av. J.-C.
Le Pythagoreion et l’Héraion de Samos
Les vestiges de l’ancienne ville de Pythagoreion et du Héraion de Samos se trouvent à quelques kilomètres de l’actuelle Pythagorio, dans le sud de Samos. Lieu de naissance du célèbre mathématicien Pythagore, Samos était devenue au plus fort de son développement culturel au VIème siècle av. J.-C., une puissance navale et commerciale majeure, comme en témoignent certains exemples remarquables de l'ingénierie antique.
L'aqueduc d'Eupalinos (ou tunnel d'Eupalinos), dont on peut voir les vestiges à l'extérieur de Pythagorio classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, fournissait la cité en eau potable et témoigne d’une compréhension fine des principes mathématiques et d'ingénierie. Si on s’éloigne un peu de Pythagorio, le long de la côte, on rencontre le Héraion de Samos, un des centres religieux parmi les plus importants du monde grec antique, où on peut encore voir le temple massif d'Héra (l'un des plus grands du genre) qui abritait autrefois une célèbre statue dédiée au culte de la déesse.
Les monuments de Patmos classés au patrimoine de l’UNESCO
L'ensemble du centre historique de Chora, capitale de Patmos, a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi que le monastère de Saint Jean le Théologien et la grotte de l'Apocalypse. Ensemble, ils incarnent le profond héritage spirituel du monachisme dans l’Église orthodoxe.
Le monastère de Saint Jean le Théologien, tel une forteresse surplombant Chora, a été fondé en 1088 et constitue encore un lieu de pèlerinage notable pour les chrétiens orthodoxes. Ses chapelles renferment d’inestimables fresques, des icônes, des reliques religieuses offrant au visiteur de très beaux exemples de l'architecture byzantine. La bibliothèque contient une vaste collection de manuscrits et d'autres objets chrétiens précieux. En contre-bas de Chora, se trouve la grotte de l'Apocalypse où l'apôtre Jean, exilé d'Éphèse en 95 ap. J.-C. affirme avoir reçu des visions qui sont à l’origine du Livre de la Révélation, qui achève la Bible.
Le mont Athos
Situé sur la péninsule la plus orientale de Chalcidique, le mont Athos est un état monastique unique considéré comme un centre spirituel du monde chrétien orthodoxe. La Sainte Montagne, comme on l’appelle également, un lieu de pèlerinage et de vie monastique depuis plus de mille ans, abrite 20 monastères (le monastère de la Grande Laure étant le plus ancien, fondé en 963 après J.-C.) sur les 33 000 hectares de la péninsule, région de la Grèce encore pratiquement intacte.
Le mont Athos jouit d’un statut autonome spécial en Grèce (les femmes et les enfants étant interdits) et attire chaque année des milliers de chrétiens pieux, à la recherche d’une atmosphère spirituelle authentique et désireux de découvrir les communautés monastiques. Les monastères abritent de vastes collections de manuscrits bien conservés, d'icônes et de peintures religieuses, dont beaucoup sont considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art et de la culture byzantins.
11ème - 12ème siècles av. J.-C.
Le dernier des sites grecs classés au patrimoine mondial de l’UNESCO se compose de trois monastères dans différentes parties du pays. Ensemble, ils constituent des exemples représentatifs de l’architecture et de l’art byzantins des XIème et XIIème siècles, notamment des mosaïques et autres trésors considérées comme de véritables merveilles uniques au monde.
Le monastère de Daphni, à la périphérie ouest d'Athènes, présente une architecture classique en croix carrée dont le dôme central est recouvert de mosaïques représentant des scènes de la vie du Christ. Près de la ville de Distomo, sur les pentes du mont Hélicon dans le centre de la Grèce, on peut voir le monastère de Hosios Loukas, un autre monument important représentatif de l'architecture et de l'art byzantin moyen, notamment l'église de Théotokos et le plus grand Catholikon, abritant les reliques de Saint Luc. Par ailleurs, la Néa Moni de Chios abrite des mosaïques, véritables chefs-d'œuvre de la « Renaissance macédonienne », témoignant d’un intérêt nouveau pour l’esthétique classique. L’église présente une architecture octogonale unique et un dôme somptueusement décoré.
Les sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO en Grèce
Quel(s) site(s) classé(s) au patrimoine mondial de l'UNESCO en Grèce ajouterez-vous à votre liste de visites ? Certains sites archéologiques tels que l'Acropole, Olympie et Delphes sont par eux-mêmes des incontournables. Mais que diriez-vous de découvrir des monastères, presque hors du temps comme les Météores, ou des cités anciennes chargées d’histoire que vous pourrez voir en flânant dans les vieilles villes de Rhodes ou Corfou ? Mais peut-être serez-vous plutôt attiré(e) par le mysticisme et l’art des églises byzantines ? Vous n’avez que l’embarras du choix !
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